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À PROPOS

Artiste plasticien, ayant étudié à l'école des  Beaux-Arts de Nantes,

  

     La ville, les oiseaux, la récupération, les arbres, la notion de sauvage, et les questions de mondialisation les sont les principaux moteurs de ma pratique.

 

    Avec mécanismes, bricolages et astuces, je détourne et retourne l’existant, propose un regard sur les changement de paysages qui s’opèrent dans nos villes et au delà.


    Provoquer l’automne, détourner des objets , observer, proposer et réagir à travers des propositions diverses :

Installations, sculptures, photographies et travaux éditoriaux ...

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     La ville, les oiseaux, les arbres, la mécanique, le bricolage et la récupération sont les principaux moteurs de ma pratique.  Observer la ville, les modifications de ses paysages, l’invasion fulgurante des nouvelles technologies, imaginer l’avenir du vivant. Ainsi je propose et réagis, en provoquant l’automne, en détournant des objets...


     Les oiseaux colonisent les cimes des engins de chantiers, le végétal s’immisce là où nous l’ignorons. Pendant ce temps-là, nos voitures freinent ou se garent toutes seules, nos téléphones développent des fonctions multiples qui nous sont devenues indispensables et nous produisons des déchets dans des quantités folles...

     Une conclusion se veut être faite : le monde fonctionne aujourd’hui selon des principes qui nous échappent et desquels nous dépendons également de plus en plus.  A quel type de systèmes répondons nous aujourd’hui ?  La dématérialisation, l’obsolescence programmée, nous avons l’impression de ne plus pouvoir ou devoir savoir comment les choses fonctionnent, or, il en est pourtant grand temps. Réactions en chaîne, chaque chose en entraîne une autre. «Rien ne se perds, rien ne se créé, tout se transforme» Une certaine quantité de matière nous est disponible. Les systèmes nouveaux ne sont que les prototypes de demain. Demain, nous inventerons une version dite «améliorée» d’hier. 
 
 
      D’abord intéressé par la photographie, devenue un sérieux outil de recherche, certains clichés m’ont permis de démarrer une réflexion ouvrant sur un travail d’installation avec la matière que je récupère ici et là. Je  retourne et détourne l’existant, j’utilise le mouvement, les enchaînements pour redéfinir des fonctions d’usage, des principes de cause à effet. Je créé des machines à la fois archaïques et sophistiquées, Je joue avec les paradoxes. (machines telles que le simulateur d’automne ou les balais motorisés...)
 J’entends par «bricolage» une forme d’ingéniosité, un chemin de traverse, un détours à la technique conventionnelle. Bricoler me semble être une façon d’être au monde, d’exister par la main, mue de pensée, elle-même agitée par nos gestes sensibles. L’ironie est présente, mais aussi la poésie.


    Je bricole donc dans le monde : détournements mécaniques et réactions en chaîne résonnent avec nos préoccupations contemporaines. La fonction d’usage, au sein de mon travail, m’est apparue comme une évidence pour parler du réel. En particulier de ces objets qui nous entourent, toujours plus complexes et dédiés aux actions les plus anodines de notre quotidien. Cultiver la logique de l’absurde et de la mise à distance, des systèmes élégamment moqueurs de nos civilisations, comme dans la série les Shadoks : « Il vaut mieux pomper m ê me s’il ne se passe rien plutôt que de risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas » ou « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ». Tout ou presque aujourd’hui tend à une forme d’absurdité. Les mécanismes et leurs champs d’action, la nature politique de l’objet. 


    Grâce à un des campus proposé par l’école de Nantes, je suis parti travailler un mois dans les banlieues de Dakar au Sénégal où j’ai pu me confronter à une partie du vaste réseau de réemploi, détournement et revalorisation des objets passés au registre des déchets. Observer nos modes de consommations sous un nouvel angle m’a beaucoup marqué et transporté. J’ai cherché par la suite à développer des formes inspirées du réel et repensées avec des moyens de proximité, et ma technique empirique de bricoleur. Utiliser ce que j’ai sous la main et, peu à peu, faire corps avec la production. Impliquer l’intervention humaine pour lancer un mécanisme ou gérer la maintenance d’un appareil.


     Mon travail découle souvent de l’analyse d’un  problème, d’un système, une technologie ou d’une machine. Je joue, en écho, avec ce problème de manière plastique, j’aime y contempler le mouvement, l’espace, que je m’approprie.  Comme un enfant, je démonte, je détourne et j’associe les choses entre elles, je leur superpose mes compétences de bricoleur, ma sensibilité aux environnements et aux événements que j’identifie depuis ma place d’humain au sein d’un monde en perpétuelle reconstruction.

 

 


     Les travaux de Fischli et Weiss, Panamarenko, Laurent Tixador, Lois Weinberger, Thomas Hirshorn, Dieter Roth et Jean Tinguely, les dessins de Sempé ou Rube Goldberg, les écrits de Francis Hallé, Ernesto Oroza, Matthew B. Crawford, le cinéma de Edward Burtinsky ou Jeorge Furtado sont de précieux atouts pour ces déconstructions reconstructions.

 


"Que viennent faire ces avions dans un musée (...) Que faire après tout avec des avions qui ne volent pas?» donner asile à l’inutilisable  ‘‘ce qui ne se plie pas au schéma dominateur du progrès technique’’ (...) ‘‘ou encore, cautionner les bricolages d’un homme qui n’aurait(heureusement) jamais atteint l’âge adulte." 

Pierre-Yves Deshaies, Panamarenko, la rétrospective. Ludion 2001

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